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Paul Durand-Ruel et le post-impressionnisme

Paul Durand-Ruel et le post-impressionnisme

15 mai 2021 - 24 octobre 2021

A La Ferme Ornée

Paul Durand-Ruel est bien connu comme le défenseur de « la belle École de 1830 » (Delacroix, Corot, Daubigny, Millet...) et surtout comme « le marchand des Impressionnistes» (Monet, Renoir, Degas, Manet, Sisley...). En revanche, on ignore généralement qu’il a apporté le même soutien indéfectible à cinq peintres de la génération post-impressionniste (Moret, Maufra, Loiseau, G. d’Espagnat et André) qui étaient attachés à sa galerie par un contrat moral d’exclusivité.

Cette méconnaissance tient pour une part à ce qu’il n’a pas vécu assez longtemps pour assurer leur succès. Ils sont entrés dans son écurie au milieu des années 1890 - il avait déjà dépassé la soixantaine -, à un moment où l’impressionnisme commençait tout juste à être reconnu par la critique et par les amateurs d’art éclairés : c’est en 1895 que Monet expose triomphalement chez Durand-Ruel sa série des Cathédrales de Rouen. Quand le galeriste meurt en 1922, après s’être retiré des affaires depuis quelques années, ses poulains n’ont pas eu le temps d’atteindre la grande notoriété.

 

Cette méconnaissance tient pour une autre part à ce que  ces peintres – aujourd’hui bien présents dans les grands musées, dans les collections privées et sur le marché international de l’art - n’ont  bénéficié, au cours des années passées, d’aucune exposition collective qui aurait permis de les découvrir en tant que groupe, d’apprécier leur valeur et de mesurer leurs affinités. Et cela alors même que Durand-Ruel les faisaient très souvent exposer ensemble, tant à Paris qu’à New York.

 

Le propos de l’exposition est de réparer cette injustice, en présentant des toiles très rarement exposées, mais révélatrices du grand art de ces peintres. 

L’exposition permettra de dégager les proxi-mités stylistiques de ces peintres de la « troisième  génération Durand-Ruel ». Trois d’entre eux  -  Henry Moret, Maxime Maufra et Gustave Loiseau - sont des paysagistes et des marinistes, qui s’inscrivent dans le sillage de l’impressionnisme, tout en lui apportant de notables inflexions. Henry Moret et Maxime Maufra, en particulier, ont participé, à la fin des années 1880, à l’aventure de Pont-Aven, aux  côtés de Paul Gauguin et du groupe synthétiste. Les deux autres – Georges d’Espagnat et Albert André – s’inscrivent davantage en rupture avec l’esthétique impressionniste, préférant au paysage les scènes de genre et la peinture décorative. A cet égard, l’expo-sition de ces coloristes permettra de faire écho, en région Ile-de-France, au Festival Normandie Impres-sionniste, qui a choisi la couleur comme thématique de sa quatrième édition.

 

Enfin, l’exposition sera l’occasion de découvrir, à travers un catalogue très documenté, les relations professionnelles mais aussi amicales qui unissaient ces peintres entre eux et avec leur marchand. Les commissaires se sont livrés à un dépouillement systématique des archives de la maison Durand-Ruel - catalogues d’expositions, livres de stock, de comptabilité, de remis en dépôt – et ils ont décrypté et exploité toute la passionnante correspondance échangée entre Durand-Ruel père et fils et leurs artistes. Cela leur permet de livrer ici un travail de première main, éclairant une période très riche de l’histoire de l’art.

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